L’atelier

Une artiste peintre, sculpteur inscrite au coeur des Hautes-Pyrénées

Imaginez un joli petit village des Hautes-Pyrénées.

Quelques maisons authentiques jetées pêle-mêle dans une nature à peine maîtrisée.

Une sérénité qui vous gagne d’emblée dès que l’on franchit les premières habitations.

Hors du stress et des nuisances des grandes villes, c’est là que Véronique CLANET s’installe avec sa famille. Sa maison typique des lieux est dissimulée dans un écrin de tendresse et d’amour. Et pourtant, cette ancienne bâtisse, cette végétation bien ancrée dans son sol dégagent une force et une stabilité qui imposent le respect et la confiance.

Etant gentiment invité, je découvre ce lieu qui me parait magique. J’y suis attiré. Attiré par l’authenticité du lieu. Une envie de me laisser envahir par le calme qui y règne.

Je pénètre dans le jardin qui entoure cette demeure. Je me sens plus léger, rassuré. Le vide se fait en moi. Que du bonheur !

Quoi de plus normal que d’y découvrir une artiste.

Une artiste vraie dans ses émotions, dans sa finesse d’interprétation.

Mais aussi une artiste toute en puissance, qui puise sa force dans ses racines mais résolument tournée vers le futur.

Le seuil de l’atelier franchi, c’est un univers particulier qui s’ouvre à moi. Je m’attendais à découvrir l’antre d’une artiste tel qu’on se l’imagine, désordonné, encombré, sentant la terre, l’huile, la transpiration, le café froid et le tabac. Rien de tout cela. Une ordonnance parfaite. Le rez-de-chaussée est consacré à la sculpture. L’étage, lui, laisse place à un atelier de peinture et un showroom. Deux espaces dédiés à la créativité et à la concrétisation des rêves.

Retour à l’atelier de sculpture. Je suis frappé par cette lumière naturelle, ce soleil qui entre de toutes parts pour illuminer la caverne d’Ali Baba. Le long des murs, des étagères en bois ordonnent parfaitement les œuvres en cours, des moules, des boîtes en cartons et sacs en plastique aux contenus mystérieux, un chapeau, un tablier entaché de peinture un peu plus loin et bien d’autres objets des plus disparates. Dans un coin, une table ronde et des chaises invitent les visiteurs à déguster l’une ou l’autre saveur offerte avec grâce par la maîtresse des lieux.

Et au centre de cette pièce, des tables de travail, des mottes de terre, des fantômes recouverts de draps blancs et de plastiques, des produits de sorcière, des pinceaux, des huiles, … et une forte odeur d’alchimie intellectuelle et mystique. L’inspiration de Véronique est là, parmi nous, au cœur de cet univers. Mais d’où lui vient une telle inspiration, cette énergique douceur ? Quelles en sont les sources ?

Véronique évolue au milieu de son univers. J’imagine un ange, une sorte d’ectoplasme, qui veille sur ses enfants en flottant légèrement. Tant de douceur contenue dans une force tranquille. Une main de fer dans un gant de velours. Cette dualité s’impose dans ses œuvres.

Approchez-vous d’une toile, d’une sculpture et c’est cette force contenue qui jaillit. Des visages d’anges à l’image de l’artiste. Des « Pétillantes ». On leur donnerait le bon Dieu sans confession. Quelle tendresse ! Quelle sensualité ! Un regard de biche, un petit nez pointu résolument tourné vers le ciel, des lèvres qui donnent envie d’un peu plus qu’un compliment. A la première approche, les Pétillantes sont de gentilles, gracieuses et élégantes petites dames bien sympathiques…mais…ne vous y fiez pas…

Je vous invite donc maintenant à commencer la visite. Laissez-vous aller à la flânerie, à la rêverie …

Je remercie Véro de m’avoir offert l’opportunité d’exprimer mon ressenti.

Je vous souhaite autant de bonheur.

Pierre Lerot